Eclipse totale de soleil - Zambie - 21 juin 2001
Le voyage en Zambie
Nous sommes arrivés au levé du Soleil sur l’aéroport de Lusaka : Capitale de la Zambie. Un gigantesque fourbi de malles, de coffres, de tentes, de casseroles, et de valises est sorti des soutes de l’avion. Plusieurs autocars et un camion nous attendaient pour nous transporter ensuite au camp. Le passage en douane fût étonnant de simplicité alors que nous attendions des montagnes de complications pour faire dédouaner nos appareils.
L'arrivée sur le site de l'éclipse
Sur le chemin nous avons profité de la poussière des routes et des pistes. Grâce à nos GPS nous avons eu la surprise de constater que nous n’allions pas à Chisamba comme le disait le dépliant de l’agence et que le chauffeur ne savait pas plus que nous où il allait. Il y a eu quelques détours.
Dans la brousse, un coin d’herbe avait été rasé et encerclé de fils de fer barbelé. Le seul animal qui approcha le camp fut une vache. Des WC de campagne, quelques auvents pour protéger la distribution de la soupe et une buvette faisaient office d’aménagement.
Dès le premier jour, les plus consciencieux commencent à repérer les bons coins et préparent leur matériel. On voit sur la photographie quatre des cinq appareils utilisés par l’auteur ainsi que le petit télescope d’observation visuelle. Le matin de l’éclipse, les organisateurs ont distribué quelques filtres protecteurs.
le moment de l'éclipse arrive
la totalité
Et enfin arrive l’instant tant attendu ! En une seconde c’est l’émerveillement pour les sens et la surprise pour l’esprit. La féerie de l’inhabituel enivre les spectateurs.
À l’horizon, en plein jour et sans Soleil, il y a le rougeoiement d’un coucher de Soleil. Haut dans le ciel, comme sur terre et malgré la présence d’un Soleil géant, il fait presque nuit noire.
Reflex 24×36 – Objectif grand angle de 24 mm ouvert à 2,8 – Fuji Superia 400 Asa – Une demi-seconde.
La couronne solaire est visible dans son ensemble jusqu’à huit rayons solaires de distance. La planète Jupiter est bien visible un peu en dessous du Soleil. Sa magnitude est de -1,9. Les étoiles ne sont pas visibles, pas plus que Mercure. Malheureusement la photographie ne rend pas tous les détails visibles à l’oeil dans la couronne.
Reflex 24×36 – Téléobjectif de 105 mm ouvert à 2,8 – Fuji Superia 400 Asa – Un quart de seconde.
La photographie en chapelet de l’éclipse : Sans trucage ! Cette photographie très réussie a été publiée dans Astronomie Magazine.
Pendant la phase partielle : Filtre Wratten gris neutre de 1/10 000° et pose de 1/250° à 1/50° à f/d 32 toutes les 14 minutes.
Pour la totalité : Pose de une demi-seconde sans filtre à f/d 3,5. Jupiter est bien visible entre deux croissants de Soleil !
Vieil appareil Telka III 6×9 à soufflet de 1960 – Objectif de 95 mm de focale – Diapo Kodak Ektachrome E200.
Je n’avais pas le téléobjectif adapté pour bien photographier les protubérances. De plus, comme le montre l’agrandissement, les protubérances sont noyées dans la basse couronne. Le temps de pose de 1/4000° avec une ouverture de 5,6 et une sensibilité de 400 Asa est encore trop long. Il faudra faire mieux la prochaine fois.
Les phénomènes annexes
Pendant cette éclipse, je n’ai pas résisté au plaisir de relever les variations de température et d’humidité relative de l’air. Comme je l’avais fait lors des précédentes. Mon petit appareil ne réagit sans doute pas aussi vite aux variations d’humidité qu’à celles de la température. On observe malgrés tout les variations diurnes et celles liées à l’éclipse.