De retour depuis quelques jours du Chili, la tête encore bien embrumée de ce formidable périple de 3 semaines avec les copains du club. Un truc extraordinaire de Santiago à San Pedro, avec de sacrées incursions vers la frontière, bien loin de la panaméricaine, là où le touriste devient aussi rare que les brins d’herbes qui y subsistent. Oui, plus que les étoiles, c’est ce pays minéral qui nous a fasciné, cette nature quasi vierge et volcanique, à peine saupoudré de neige, par endroit peuplé de piafs incroyables, de phoques ou de camélidés, ou redoutablement vide de toute vie. Une nature brute et souveraine, où l’on ne fait que passer un instant.
C’est aussi le peuple des villes, de la capitale bigarrée, de l’incroyable Valparaiso et son port mythique, ces maisons branlantes et multicolores, desservies par des funiculaires d’une autre époque, de ces minuscules ports de pêche qui s’égrainent tout au long du littoral franchement hostile, mais aussi de ces villes de misère accrochées à leurs mines omnivores, où l’on perçoit les résultats dictés par les critères d’une bonne rentabilité… Peuple accueillant et réservé, une certaine nonchalance tranquille, accompagné de chiens innombrables, mâtins ou corniauds, plus enclins à roupiller qu’à montrer les crocs. Oui, mais le ciel dans tout ça ?
Et bien, fidèle aux annonces du détraquement climatique, nous eûmes le rare privilège de voir le Paranal noyé sous les nuages, l’Atacama engluée dans la brume, les Salars balayés de vents de sable. Toutefois, cela nous offrit de magnifiques et dantesques couchers de soleil.
Nous étions bien équipés pour résister au froid, même si certaines nuits, l’eau gelait dans les bouteilles. Par contre, nous avons eu à résister à un vent quasi omniprésent et violent, tant celui qui descend des vallées la nuit que celui qui balaye les vastes pampas. S’en protéger fut sagement notre principale préoccupation. Aussi, nous installions notre campement dans des trous, au creux des vallons, où la nuit, derrière le claquement des toiles de tentes, on entendait ronfler la tourmente sur les roches qui nous protégeaient.
Notre plus belle nuit fut celle au pied de l’observatoire de las Campanas, ciel coronal en journée, température clémente et pas un souffle. Comme ici les coupoles de La Silla sous un ciel coronal :
Celles au pied du VLT furent épiques, ventées et en grande partie nuageuses. Nous avons pris grand plaisir à fouler les traces encore fraîches de Serge Brunier, dont le summum fut l’ascension en bagnole du Cerro Amarzones, faisant voler les cailloux de la piste scabreuse et soulever d’extraordinaires quantités de poussières. Au sommet, la tempête hurle dans les haubans des antennes et des installations et c’est plié en deux que nous avançons face au vent.
Quelques points forts :
Mais plus que tout, l’excellente ambiance de notre groupe qui a permis le parfait déroulement du voyage. Beaucoup auraient rechigné, râlé ou protesté des conditions spartiates du séjour, des 5500 km de bagnole, des pistes défoncées, des hébergements précaires, de l’eau trop souvent froide, des repas de fortune, du froid et de tout le reste. Mais nous, c’est exactement ce que nous avons adoré, couillons que nous sommes !
A raison d’une séance tous les deux mois environ, le planétarium a repris du service auprès du public de Saint-Quentin-En-Yvelines, en collaboration avec la Maison de l’environnement (MESDD pour être précis) qui a pu faire un peu de communication autour de l’événement.
Ce fut également l’occasion pour les membres du club, de découvrir le fonctionnement de cette fabuleuse mahcine d’un peu plus près, pour peut-être en prendre le contrôle prochainement pour animer, à leur tour, des animations.
Voilà, encore une année qui s’achève avec la classe de Grec-Astro du collège de la Clef-Saint-Pierre à Elancourt.
Ce fut une année encore riche, aussi bien pour les élèves à qui nous nous sommes attachés à faire découvrir l’astronomie telle qu’on la pratique au club, mais aussi pour nous, car ce sont toujours de nouvelles expériences, de nouveaux sujets avec de nouveaux élèves.
Un des membres du club nous a réservé la grande coupole de l’observatoire de Paris ( Bureau des longitudes ). Elle abrite un prestigieux intrument ancien: La lunette dite Arago de 9 mètres de focale et de 38 centimètres de diamètre. Nous voulions profiter de l’opposition martienne : Le moment où Mars est au plus proche de la Terre. Ce soir là, le ciel est exceptionnellement clair. Mars est haute dans le ciel en début de soirée. Cela commence bien.
Le bâtiment de l’observatoire, dans la pénombre du parc, est tout à fait imposant. Avec ces grandes fenêtres dans un très beau style architectural, on a l’impression d’arriver chez un grand roi. A l’intérieur, des salles majestueuses avec de 4 à 5 mètres sous plafond. Des instruments anciens sont exposés: les télescopes de Foucault, un miroir de 2 mètres de diamètre, l’outil de polissage du miroir de 1,93 m de l’observatoire de haute provence, …
L’escalier de marbre nous amène sur la terrasse composée de petits toits et de caniveaux. On se trouve dans la situation d’Arsène Lupin filant par les toits. Autour de nous les lumières de Paris nous laissent dans l’ombre propice. Devant nous, une gigantesque coupole blanche.
L’entrée dans la coupole est un grand moment d’émotion. Les lumières de Paris nous éblouissent par les hublots qui cernent la base de la coupole. Le décor de coursive de bateau voguant sur les lumières de la ville est planté. La grande voûte de la coupole, couleur bleu nuit nous écrase de son ombre. Les yeux s’adaptent et découvrent la lunette monumentale. Elle fait 9 mètres de long et sa maigreur nous fait imaginer comme une araignée gigantesque. Une fois les lumières allumées, les couleurs dorées et chaudes des cuivres, les teintes brunes et rouges des parquets et les odeurs de cire à bois et d’encaustique assaillent nos sens. On entre dans l’histoire. Les grands astronomes du passé ont inventé le ciel en ces lieux.
Le premier travail est d’allumer les lumières. La beauté de la lunette et de sa mécanique apparaît. Puis il faut repérer les lieux : le grand escalier d’observation monté sur des roues de chemin de fer pour le déplacer, la petite vitrine de bois verni qui masque l’escalier annexe de sortie, …
Ensuite il faut des bras pour manœuvrer les manivelles d’ouverture du cimier. Pas moins de sept volets sur rail à ouvrir. Le plus haut est à quelques dix mètres du sol. Les chaînes de transmission grincent. On cherche dans quel sens tourner pour ouvrir. On s’y met à deux pour tirer sur les bouts et tourner les winchs. On est vraiment sur un bateau.
Enfin on pointe Mars. Elle est tellement haute que le porte oculaire est à 60 cm du sol. On peut mettre nos oculaires mais il n’y a pas de réglage de mise au point fine. On est obligé de se couler dans la rusticité de l’instrument. Il faut aussi installer un divan de cuir dont le dossier est réglable pour supporter la posture à l’oculaire. Le chercheur débouche dans la poitrine. Il faut se contorsionner pour observer puis laisser la place au suivant le temps de reporter l’observation sur le papier. On est complètement dans les techniques de l’ancien temps. Quelle joie !
À l’oculaire de 13 mm, soit 700 fois de grossissement, l’image est bien exploitable malgré un incessant mouvement imprimé par la turbulence atmosphérique. On se relaie à quatre pour observer et dessiner. Le temps file : un dessin, puis deux dessins, … entrecoupé d’une petite visite à l’escalier annexe pour découvrir la structure qui supporte la monture par en dessous. Étonnante toile d’araignée de métal.
Le mouvement d’entraînement marche bien. La planète ne dérive pas. Mais le secteur d’entraînement a ses limites : Il faut le remonter en cours de soirée.
Nous avons aussi essayé un oculaire de 2,5 mm. Sans Barlow toutefois… Mais avec un grossissement de 3600 fois, proche de 10 fois le diamètre exprimé en millimètre, la pupille de sortie est tellement petite que l’œil capte ce qui semble être les défauts de la lentille de sortie de l’oculaire et de la pupille. Ces défauts prennent le dessus sur l’image produite par l’objectif. Les détails visibles à plus faible grossissement sont masqués par une sorte de diffraction. Il faudra réfléchir à cette limitation… N’a-t-elle pas des effets à plus faibles grossissements ?
Ce fût une soirée de découverte et d’éblouissement mémorable ! Il est certain aussi que l’on n’a pas tout vu. Ces beaux instruments sont pleins de ressources. Un grand merci à l’observatoire de Paris. Il faudra revenir…
Manifestation annuelle bien sympathique à la maison des sciences de Magny-les-Hameaux ( MESDD ) Nous y participons chaque année. C’est un bon moyen pour le public de nous rencontrer.
Arrivée vers 10 heure pour le montage. Acceuil toujours chaleureux par l’équipe de la MESDD. Quatre tables à agencer plus les grilles en collaboration avec les services techniques. Repas sur place. Nous n’avons pas utilisé le projecteur de vidéo proposé par la MESDD. Des visiteurs surtout à partir de 14 heure et jusqu’à la fermeture un peu avant 19 heure.
Le public était beaucoup plus accrocheur et intéressé que les années passées. C’est agréable, motivant et valorisant pour ceux qui ont tenu le stand (Brigitte, Françoise, Noémie, Serge, Didier L., Christian, Yannick, Rémi, Pierre -sauf oubli-) Cette année la maison des sciences avait préparé un petit quiz pour les visiteurs de tous ages. Cela a bien fait monté l’intérêt des plus jeunes.
Sur notre stand : quelques dessins rescapés de la formidable exposition astro-dessin en train de tourner dans la ville nouvelle, nos télescopes de voyage de 250 et 400 mm de diamètre, les astrolabes de Brigitte et l’astrolabe géant pour les explications, notre maquette du robot d’exploration martienne SQY-MER (En fixe avec la vidéo sur le PC) et le planétaire. Nous avions en réserve la lunette de 100 mm et le filtre Coronado pour observer le Soleil. Mais la couverture nuageuse ne nous a pas permis de le faire.
Un beau séjour au mois d’octobre sur l’île la plus occidentale des Canaries, La Palma, vaste volcan égueulé émergeant de l’Atlantique. Nous avons découvert cette terre étonnante au relief affirmé, avec une grande diversité végétale selon l’exposition aux vents dominants, à l’altitude ou aux cultures.
Nous y avons visité les installations astronomiques au sommet de la Caldeira, notamment le télescope Herschel (4m20) et le Télescope National Galileo – TNG (3m60), sans oublier le Grand Télescope des Canaries – GTC (10m40).
Partis avec nos instruments, deux T250 de type Strock et deux T400, nous avons bénéficié d’un ciel d’une rare qualité 3 nuits durant au pied des coupoles professionnelles. D’autres observations ont été réalisées sur le lieu d’hébergement.
Belle destination d’accès facile et bon marché, il faut toutefois choisir son lieu d’hébergement au plus prêt du sommet pour profiter pleinement du potentiel du site.
Pour plus de détails, voir les articles dans le groupe Local de novembre 2009 et février 2010.
Une journée d’animations astronomiques à la maison des sciences de Magny-les-Hameaux ( MESDD ) . Avec toutes les animations que nous pouvons proposer, plus le vernissage de l’exposition astro-dessin et une table ronde sur le dessin astronomique.
Grosse journée d’animation. La maison des sciences avait mis à son programme plusieurs scéances de planétarium, des observations du Soleil et une soirée d’observation selon la météo. La MESDD avait fort aimablement agencer une coupure des lampadaires de toute la place… Nous avions ajouté à cela l’invitation de nos amis astronomes amateurs de la région, en particulier des amateurs de dessin astro et une conférence le soir sur le dessin astronomique. Le service culturel de la mairie en a profité pour mettre au programme le vernissage de notre exposition de dessins astronomiques. Une première mondiale !
Le public était nombreux et intéressé d’après les animatrices de la maison des sciences. Nos amis astronomes étaient fort nombreux aussi. Nous avons eu le plaisir de voir plusieurs personnes de la SAF, du club d’Orsay, de l’est parisien… Certains sont venus depuis le nord de la France rien que pour l’événement ! Ce fût un grand bonheur.
Nous avons installé la lunette de 100 mm dehors avec le filtre Coronado. On a ensuite attendu la Soleil… Entre les nuages il a été possible de voir quelques détails.
Brigitte avait apporté ses astrolables. Outre la beauté de ces objets, elle a fait partagé leur nombreuses utilisations possibles. Comme elle aime à le rappeller: « Il y a plus de 1000 utilisations possibles d’un astrolabe ». C’est toujours un sujet très passionnant pour les visiteurs.
Un de nos invités est venu avec son télescope de 400 mm de diamètre. Il s’est installé sur la pelouse voisine.
Nous avions prévu une soirée d’observation après la conférence-débat du soir. Mais nous n’avons pas eu plus de chance avec le ciel nocturne. Il n’a pas été possible d’observer. Dommage de ne pas profiter de la coupure des éclairages !
Les trois scéances de planétarium ont été appréciées, et quelques discussions intéressantes se sont engagées autour de nos différents instruments en démonstration.
C’est l’exposition de dessins astronomiques qui a le plus intrigué et émerveillé. Pour de nombreuses personnes, ce fût une grande découverte du ciel et de ces merveilles. Nombreux sont ceux qui ont pensé voir des photographies: Il leur a fallut refaire le tour de l’exposition pour bien assimiler cette idée nouvelle et formidable du dessin astro.
Pour le vernissage, nous avions prévu un discourt très court et un apéritif dînatoire. Ce fût un bon moment pour partager avec toutes nos conaissances. Nous avons enchaîné avec une conférence débat sur le dessin astronomique. Quelques uns de nos invités ont bien voulu se préter au jeu des questions et des réponses face au public. Qu’ils en soient ici remerciés. Ils avaient aussi apporté leurs dessins. Ce qui a permis d’admirer d’autres techniques de dessin. Que d’enrichissement lors de cette soirée !
La maison des sciences de Magny-les-Hameaux ( MESDD ) a souhaité notre participation pour animer le débat après la projection d’un film d’animation sur la conquète de l’espace à des écoles primaires.
Une salle pleine de gamins avec leurs instituteurs pour voir un film sur le premier pas de l’homme sur la Lune. Certains avaient bien préparés leur scéance, d’autres étaient surtout excités. C’est un bel exercice que de faire passer quelques informations face à un tel public.
Les membres du CARA (Club d’Astronomie de la Région Auvergne) ont fêté l’année mondiale de l’astronomie en organisant de façon magistrale les « 72h d’Observation et d’Animation », à Vulcania au coeur des volcans d’Auvergne.
Magnitude 78 y était invité et s’y est donc rendu avec 5 membres, avec des téléscopes, le robot martien et les astrolabes…
C’est avec grand plaisir que Magnitude 78 réitère son partenariat avec une classe « greque/astronomie » au collège de la Clef St Pierre à Elancourt, classe qui revient au programme du collège après un an d’absence. Une expérience qui s’était montrée très enrichissante par le passé, aussi bien pour Magnitude 78 que pour les élèves et les enseignants de cette classe « greque/astronomie ».
C’est la grande rencontre annuelle organisée par la SAF dnas les Alpes. Cette année encore Magnitude 78 a répondu présent avec quelques uns de ses membres.
Magnitude 78, le club d’astronomie de Saint-Quentin en Yvelines s’est spécialisé depuis plus de 30 ans dans l’observation du ciel, la construction d’instruments, le dessin, les voyages…
Nos coordonnées :
Magnitude 78 (MJC Mérantaise)
6, rue Hodebourg
78114 Magny les Hameaux