L'astrophoto courte focale
L’astrophoto est une activité très exigeante, en temps, compétences, moyens… cependant avec les APN recents, une petite monture et une courte focale on peut déjà se faire plaisir, laissant tourner l’appareil pendant que l’on observe le ciel en parallèle.
On peut donc se faciliter la vie, si l’on reste sur des objets étendus. Une petite monture et un apn suffit amplement, ensuite on peut pousser les curseurs pour améliorer le résultat avec :
- un appareil plus sensible dans le rouge, cela permet de réduit les temps de poses pour faire ressortir les grandes nébuleuses qui répondent fortement en Ha.
- un appareil avec les pixels un plus gros de permet de réduire les défauts de suivi.
- un objectif ouvert, idéalement mieux que 2,8.
- une petite monture équatoriale entrée de gamme pour le suivi peut suffire, avec une bonne mise en station.
- une focale courte 300-350mm max avec des poses de 30 secondes, si l’on ne veut rester modeste.
Exemple de petits matériels
En restant sur des montures légères avec des courtes et très courtes focales on peut trouver des montages simples et légers de tous types, permettant d’avoir des résultats sympathiques.
Omegon MiniTrack LX.
Même en itinérant, il est possible d’associer un suivi à votre trépied , en conservant un maximum de compacité et en préservant la masse et le coût, avec cette mini monture mécanique, dont l’entrainement est assurée pour un ressort.
Je possède la version LX2, elle fonctionne très bien avec une focale contenu, au delà de 200mm ça va être compliqué : par exemple un montage A7S+135mm F/2+ une grosse rotule permet de faire un suivi pendant 30secondes sans déchet. Par contre, le suivi dure 40 minutes au lieu des 60min annoncées car la charge maximale est un peu dépassées la tension du ressort devient insuffisant.
Le choix de la version LX quattro aurait été plus adaptée pour mon usage.
La mise en station avec le petit tube pour pointer la polaire est un peu light, la mise en place d’un laser permet un usage plus aisé.
Astrotrac
Plus précise que la monture Omégon mais nécessitant un batterie pour une durée de suivi de 1 heure. L’ Astrotrac permet une charge important mais nécessite d’ajouter des accessoires pour y mettre une petite lunette par exemple. Elle accepte des focale importatne.
Cette monture est assez chère et possède plusieurs défauts.
_ elle n’a qu’une heure de suivi, ce qui est insuffisant quand on commence à avoir un peu de focale. De plus, quand on fait une remise à zéro, on perd le cadrage.
_ le viseur poiaire aimanté est une super idée mais pour une la mise en station, mais il ne faut surtout pas le laisser en position quelques minutes de plus car il finira par terre.
_ la connectique d’alimentation est inadaptée comme souvent sur le matériel astronomique.
Star Adventurer
Sans doute l’un des meilleurs compromis entre performance /prix / polyvalence. Cette monture permet de monter une petite lunette comme la FS60 pour faire des poses de 30secondes avec une focale de 350mm, sans trop de déchets.
Tout rentre dans un sac à dos de photo, mais j’ai fait le choix de prendre une petit valise de cabine pour :
– avoir un peu plus de place
– ne pas avoir à porter mais à faire rouler
– c’est étanche
– c’est bcp moins cher qu’un bon sac photo!!
une monture GP.
Les vielles montures GP par exemple sont aussi un bon rapport compacité/ poids / coût, même si ce choix est un peu en décalage avec les montures précédentes. Les performances sont supérieures, la mécanique est plus robuste même si l’erreur périodique est aléatoire en fonction des montures; elles sont aussi plus évolutives (GOTO, autoguidage,…). Pour 200 à 300€, on trouve des montures pour lesquelles on peut ajouter la motorisation que l’on souhaite.
Le format vixen GP reste encore une monture légère, qui préserve le dos lors des installations, l’astronomie n’est pas une séance de musculation engoncé dans sa doudoune.
Le post-traitement
La prise de vue n’est même pas la moitié du travail, le traitement des images est une phase longue, assez complexe qui me rebute, je n’ai pas envie d’investir du temps dans une formations dans des logiciels complexes. L’arrivée du logiciel SIRIL avec les scripts permettant une automatisation presque totale fut une révélation.
Les traitements des images ci-dessous ne sont pas parfaites, c’est d’autant plus évident quand on peut les comparer les images côte à côte.
