Le stellarium 4000

L'inauguration du Stellarium 4000 (Serge -2002)

L’inauguration de notre planétarium restera sans nul doute comme un des moments les plus marquant de la vie du club, finalisant trois ans d’efforts soutenus et concrétisant un
objet unique en son genre.

 

C’est avec un immense bonheur que nous avons inauguré notre planétarium, le STELLARIUM 4000. Nous avons respecté les délais que nous nous étions fixés et étions fin prêts pour le 20 octobre, date prévue pour l’heureux événement, qui mettait un point d’orgue final à notre active participation à la semaine de « La Science en Fête » et aussi, à plus de trois années d’un travail considérable.

Dès quinze heures, une foule importante emplissait la salle de danse de la MJC aménagée pour la circonstance en salle de réception. Une moquette avait été déroulée pour protéger le parquet, les panneaux de l’exposition du système solaire décoraient joliment les murs, au fond était dressée la table des indispensables agapes destinées à célébrer cet instant et dans un coin, trônait le fabuleux projecteur flambant neuf dans sa belle livrée bleu métallisé. Quelques personnalités de la ville et du SAN nous ont fait l’honneur de leur présence. Elles se sont montrées intéressées et impressionnées par la concrétisation de ce projet. Nous avons retrouvé là d’anciens adhérents, curieux de voir la chose dont ils n’ont connu que les balbutiements. Nous avons eu la joie de recevoir notre ami Jean Pierre SARREYAN. Bref, on comptait environ 120 personnes à cette manifestation.

 

Champagne !!!

Pour la circonstance, la chef déclama un beau discours. Ensuite, par petits groupes, les gens étaient invités à passer dans l’autre salle où était installée la coupole pour assister à une séance de présentation et se rendre compte des possibilités du système. L’ami Pierre était aux commandes et en un petit quart d’heure, il réussissait à enthousiasmer les foules et les enfants – pourtant blasés par les consoles Nintendo, les images de synthèses et les spots publicitaires. A la sortie, les spectateurs semblaient être émerveillés, encore sous le charme du spectacle offert et épatés par la réalisation elle-même.

Le lendemain, les choses sérieuses commençaient avec les deux premières «vraies » séances d’environ une heure chacune, l’une exécutée par Pierre, me réservant le plaisir d’effectuer l’autre. Le soir venu, une fois tout remballé, nous nous sommes surpris à constater que tout, absolument tout s’était déroulé à la perfection, sans anicroches, ni incidents techniques de dernière minute et surtout, sans stress ni tension inutile. Ca semblait presque naturel, évident. Et pourtant….

Un travail énorme.

Combien le pari était de taille, les objectifs audacieux. Il faut se remémorer le chemin parcouru, depuis la première réunion de présentation du projet où l’on avait arrêté le cahier des charges, aux différentes étapes de réflexion, de conception puis de réalisation qui ont eu lieu pour aboutir à cet assemblage final qui n’a pu se faire qu’une semaine seulement avant l’inauguration.

Ce fut à cet ultime instant que l’on a pu vérifier l’opportunité des différents choix techniques retenus. Imaginez les éventualités suivantes : la coupole ne se gonfle pas, elle n’est pas bien hémisphérique (je me souviens des doutes émis à ce sujet), c’est irrespirable là-dessous à cause de la peinture utilisée, les coutures craquent, le portique se casse la gueule, l’électronique a un fonctionnement aléatoire, pire, elle ne fonctionne pas, il y a des mauvais contacts, des parasites, des soudures qui lâchent traîtreusement, des erreurs de câblage, de calculs, de principes, des projos foireux, des images qui ne vont pas, des supports trop fragiles et cassables, des étoiles miteuses, une marée noire, une invasion de sauterelles, etc. La liste est, comme on s’en doute, loin d’être exhaustive. Et bien non, miracle, et tant pis pour les esprits chagrins, on a maîtrisé le bébé, on a dominé le sujet.

Dur, Dur !!!

Evidemment, il y a peut-être ici ou là des points à parfaire, ce que nous allons faire, mais rien de bien méchant remettant en cause tel ou tel principe choisi.

Oui, il y a eu parfois des moments de lassitude (4000 étoiles à faire, ça peut ennuyer à la longue…) des petites baisses de motivation, des doutes et des moments proches de l’angoisse (quand Claude reviendra-t-il de ses interminables déplacements à l’étranger pour finir ces satanées cartes électroniques ?). Mais toujours, avec patience, les choses se sont faites, les problèmes résolus, les difficultés surmontées (ou contournées).

Il y eut aussi et surtout, de grands moments de satisfaction. Je me souviens du premier assemblage de la mécanique équipée de ses deux hémisphères en Plexiglas où l’on a pu se rendre compte pour la première fois de l’aspect du projecteur. Ou alors, lorsque Claude nous apporta son prototype d’affichage de l’axe de latitude. Ou bien, l’arrivée de la commande des quatre cents lentilles pour les étoiles les plus brillantes, la maquette de la constellation d’Orion permettant de valider les calculs de Pierre et les principes (les confettis de clinquant et les lentilles). C’est à ce moment précis que je me suis dit que la partie était gagnée, que ça marchait, le reste ne serait qu’une affaire d’opiniâtreté, d’acharnement, de volonté à faire aboutir ce travail.

Evidemment, le perçage des quatre milles étoiles restera l’opération la plus représentative du travail effectué sur la machine. La première lumière de l’hémisphère nord dans la petite salle de réunion fut un fantastique instant pour les personnes présentes à cette occasion.

Et puis il y eut l’épique aventure pour la confection de la coupole et l’immense soulagement quand le pachyderme se gonfla sous nous yeux ébahis. Et que dire de la première projection de la totalité du ciel sous ce dôme flambant neuf ?

Ensuite, vint la douche froide quand on constata qu’il fallait en refaire une bonne partie pour cause d’utilisation d’un tissu particulièrement inflammable. Cela a été la période basse, on sentait comme une démotivation quasi générale.

Que d'énergie !

Foin de tout ça ! On a repris les affaires en cours, on a attaqué la fabrication des multiples projecteurs annexes, chacun ayant son principe technique et sa fabrication propre. Cela nous a occupé un sacré bout de temps et le résultat étant peu visible, on a peut-être pu avoir le sentiment qu’il ne se passait pas grand chose. Mais non, ce fut un travail de fourmis avec chaque fois, la joie de valider un nouveau prototype.

Le temps s’écoulant, il devenait de plus en plus évident que la date de l’inauguration, initialement prévue en juin relevait de la plus pure utopie… Mais on se racheta en prenant la décision courageuse que, foi d’animal, on serait prêt pour la semaine de la science en fête !

Alors, il y eut l’effervescence finale, la peinture, la couture de la coupole, la fabrication de l’indispensable portique, et, en tout dernier lieu, au tout dernier moment, dans un suspens insoutenable, le cœur du système, la partie immergée de l’iceberg, assurément le plus gros concentré de sciences et de techniques de la machine, les cartes électroniques en parfait état de marche. Quelqu’un eut douté des capacités de Claude ?

 

ça sent la fin

Bingo ! A J-7, samedi 21 h, tout était miraculeusement paré et, pour la première fois, ça MARCHAIT ! ! ! Il était temps ! C’est pourquoi, infiniment soulagés, nous abordâmes l’inauguration en toute sérénité. Il ne restait plus qu’à proclamer le résultat du vote organisé dans le club pour attribuer un patronyme à cet engin, le STELLARIUM 4000.

Le système se monte en une demi-heure avec trois personnes, l’ensemble une fois rangé occupe un volume restreint aisément transportable, et surtout, le résultat est à la hauteur de ce que nous espérions. Le rendu du ciel, la voie lactée subtile et délicate, les mouvements, les innombrables projections annexes, l’ergonomie du pupitre de commande, quoique relativement complexe, facilement pilotable.

Joie, bonheur et satisfaction que l’achèvement de ce gigantesque chantier, du plaisir et de l’étonnement des capacités de notre cher club qui, une fois encore, n’a pas fini de nous surprendre. Personnellement, je n’avais jamais entrepris un »bricolage » d’une telle ampleur et je suis vraiment content de l’avoir fait en compagnie de tous ceux qui ont bien voulu se joindre à cette épopée. Merci à vous tous !

Et ensuite ? Ne va-t-il pas s’installer un sentiment de grand vide, comme me le faisait remarquer Elie Bosc dans un de ses courriers ? Non, mille fois non !

D’abord, la mise en place de la commission planétarium dont les différents objectifs que nous lui avons fixés, vont permettre d’exploiter au mieux cette formidable machine. En effet, il n’est pas si évident que ça de faire des séances. Il faut écrire les différents scénarios, apprendre à maîtriser le système, acquérir les médias périphériques (sono et projecteur de diapositives), réaliser ou faire réaliser les images et les musiques d’ambiance, faire la publicité, réserver les salles, s’occuper de la maintenance et de l’amélioration du système. Nous nous donnons encore un an pour mettre tout cela bien en place.

L'avenir...

En ce qui concerne les améliorations, nous allons modifier le pupitre pour en augmenter ses possibilités. Il est prévu un affichage horaire de l’orientation de la machine (le must), un réglage progressif de la vitesse de rotation diurne et quelques petites bidouilles supplémentaires. Nous allons mettre en place les quatre projecteurs manquants : la figuration de la Petite Ourse et des pôles célestes.

Nous étudions la possibilité de « booster » nos étoiles en cherchant une ampoule aux caractéristiques idoines et en réalisant des petits objectifs pour les plus brillantes du ciel afin de diminuer la dimension des tâches de lumière qui les visualisent. Ainsi, elles seront plus ponctuelles et paraîtront beaucoup plus éclatantes.

Enfin, cerise sur le gâteau, nous envisageons la réalisation d’un petit projecteur supplémentaire sur une monture altazimutale afin de reproduire pour la plus grande joie de tous, les étoiles filantes, les satellites artificiels et surtout, les trajectoires apparentes des planètes. C’est pas merveilleux tout cela ?

Comme on le voit, le désœuvrement n’est pas pour demain et de toutes façons, il ne fait nul doute qu’un autre projet tout aussi fou ne  soit à l’avenir proposé !

Caractéristiques du Stellarium 4000

Coupole de projection :
– dôme hémisphérique diamètre : 5 m, hauteur : 4,30 m.
– maintenu en place par armature, mis en forme par gonflage en moins de 3 min, débit d’air 3000 m3/h.
– 30 places assises.

Projecteur :
4000 étoiles (magnitude 5,8),
voie lactée, objets diffus, 5 planètes, lune (11 phases), soleil avec son mouvement propre motorisé.
Projections annexes : méridien local, équateur, écliptique, pôles célestes. 12 représentations mythologiques du zodiaque, 3 de la Petite Ourse, 5 objets diffus.
Eclairage d’ambiance, effet de coucher et de lever de soleil, pollution lumineuse.
Motorisation sur 2 axes (diurne et latitude).
Commande indépendante de chacune de ces fonctions à partir d’un pupitre de contrôle.

Temps de montage et de démontage : 30 min.

Poids approximatif de l’ensemble : 50 kg répartis en 6 colis.


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Magnitude 78,  le club d’astronomie de Saint-Quentin en Yvelines s’est spécialisé depuis plus de 30 ans  dans l’observation  du ciel, la construction d’instruments, le dessin, les voyages…

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