Le stellarium 4000

Le grand chantier

Novembre 1998

Le plan de conception général était bien au point même s’il restait encore quelques détails à régler comme les petits projecteurs annexes, les caisses de transport, etc…

J’ai été impressionné par la rapidité de la mise en branle de ce projet. Claude nous a amené l’étonnant afficheur de coordonnées en latitude une semaine seulement après en avoir fait le cahier des charges. Les plans de fabrication du moyeu central étaient entre les mains de l’irremplaçable Joseph qui, une fois de plus, allait nous montrer tout son talent !

Les différentes commandes de pièces mécaniques arrivaient.

On pouvait voir s’entasser dans des cartons les roulements à billes, les engrenages, les moteurs, les trucs et les machins.

Les plans de menuiserie étaient prêts et on n’allait pas tarder à sentir l’odeur de la colle et entendre ronfler les machines électroportatives.

Les données techniques, suite à de savants calculs de Pierre et de Jean, commençaient à gonfler les dossiers. Beaucoup cherchaient dans leur coin et proposèrent des solutions épatantes. Bref, ça avançait, ça avançait. Nul doute que de tout cela, allait naître un fameux bébé, véritable concentré de matière grise et de savoir faire.

 

Les plans de la bête

Décembre 1999

Initialement, il était prévu le perçage des demi-sphères, ce qui aurait du nous occuper quelques temps. Hélas, un défaut de conception de l’axe diurne nous empêcha d’effectuer ce travail avec précision. C’est pourquoi nous nous sommes rabattus sur la validation de nos calculs d’étoiles, les projections annexes de la voie lactée et des cercles de coordonnées. On peut dire que nous avons passé ces trois mois dans le noir à tester différents principes de projection.

Les étoiles

La commande des 200 lentilles est enfin arrivée. Le travail est de qualité et quant à la quantité, le fournisseur nous en a mis treize à la douzaine… Une maquette de la constellation d’Orion nous a permis de tester sans attendre les paramètres finaux. Le résultat est remarquable !!! Les étoiles les plus brillantes contrastent fortement avec les plus faibles et ces dernières ne sont visibles qu’après un temps d’adaptation (comme dans la réalité). Le rendu des couleurs est très satisfaisant car tout en nuance.

Maquette de la constellation d'Orion

Novembre 1998

On peut dire que le gros oeuvre est achevé. On perçoit nettement l’aspect final de la machine.

Le support : le socle, en contre-plaqué stratifié d’un joli Formica bleu, est définitivement assemblé. Il offre à la fois esthétisme, solidité et légèreté.

La mécanique : la partie mécanique principale (voir plan) comprenant l’axe de latitude et l’axe diurne vient de nous être livrée par l’ami Joseph. Cet ensemble est fixé sur le socle par l’intermédiaire de paliers à rotule. La motorisation diurne est en place.

Le pupitre de commande : le plan du pupitre de commande est entièrement défini. Nous avons fait l’acquisition du coffret et des différents composants électroniques nécessaires à sa réalisation.

Juin 2000

Un important travail a été réalisé : les projecteurs annexes de voie lactée et d’équateur/écliptique. Les différentes pièces métalliques ont été peintes.

Le pupitre de commande : Claude a remarquablement travaillé pendant les vacances de fin d’année. Il a définitivement achevé le câblage des deux cartes de commandes et elles sont à présent en place dans le boîtier (voir principe). Je peux vous dire que quand il a mis le contact et que le pupitre s’est illuminé de ses dizaines de voyants rétro-éclairés verts, il y a eu dans l’atelier comme une immense clameur d’allégresse !

L’axe de rotation diurne : nous avons pris la décision de refaire l’axe diurne. Celui-ci était mal conçu. Il engendrait un jeu excessif entre les deux plateaux support ce qui ne permettait pas un positionnement rigoureux de l’un par rapport à l’autre. Cela nous a permis d’attaquer les travaux prévus de longue date : le joint tournant électrique et surtout, le perçage des étoiles.

Assemblage : Mise en place sur l’axe de latitude de la motorisation et de l’encodeur optique. Les axes de sortie des moteurs étant en plastique, ils n’offraient pas une solidité satisfaisante. Nous les avons refait en acier. Nous avons monté provisoirement les projecteurs annexes, comme on peut le voir sur les photos ci-contre. Après les avoir essayés, il apparaît que :

  • le résultat est saisissant, ce qui nous met du baume au coeur !!!

  • Mais que, hélas, dans certaines configurations, le socle génère de petites zones d’ombre ce qui ampute quelques portions d’image. Si cela n’est pas vraiment gênant pour les cercles de coordonnées, nous pensons que c’est dommageable pour la voie lactée. Nous  avons remédié à ce fâcheux imprévu en doublant le nombre de ces projecteurs.

Perçage des demi-sphères de projection d’étoiles : nous avons vérifié méticuleusement le travail effectué. Les pastilles métalliques servant pour les étoiles faibles, doivent être parfaitement collées en place et les petits trous ne doivent pas être obstrués par des copeaux d’usinage ou des coulures de colle. L’intérieur du dôme est noir mat anti-réfléchissant. Après avoir peint et verni la face externe en bleu métallisé , nous avons mis en place les lentilles et les filtres colorés. La machine dans son ensemble est vraiment jolie, « ça fait très pro ».

Les premiers essais de projections nous ont comblés! Ca marche, c’est réaliste, c’est beau, ça tourne dans tous les sens et nous sommes vraiment très contents. On reconnaît facilement les constellations. Les étoiles les plus brillantes sont bien lumineuses, bien « pêchues » comme on dit, plus ou moins teintées, bien nuancées et se détachent franchement du fond de ciel. Comme dans la réalité, il faut plusieurs minutes pour que nos yeux s’habituent à l’obscurité et distinguent les plus faibles. Ainsi, le ciel fourmille d’étoiles. Les constellations les plus ténues comme le petit renard sont visibles.

La coupole de projection : nous avons profité des vacances pour réaliser la « peau  » de la coupole. Dominique a déniché le tissu et nous a mis en relation avec un atelier de confection. Nous avons disposé pendant un week-end des infrastructures et du savoir faire de Philippe, le chef d’atelier, qui s’est mis à notre entière disposition avec une gentillesse et une ardeur au travail remarquables. Nous avions préalablement préparé les différents patrons ainsi que les plans et les méthodes de travail à suivre pour mener à bien cette lourde besogne.

Voila du concret en cette rentrée de septembre. Après une séance de couture pour les petites finitions, nous n’avons pu résister à notre première tentative de gonflage du dôme quand bien même les armatures n’étaient pas prêtes. Les images parlent d’elles même : CA MARCHE ! ! ! (Qui en eut douté ?)

Ce fut un instant d’intense émotion, le projet prenant soudain une dimension prodigieusement concrète aux yeux de tous.

Hélas ! Nous nous sommes aperçus que la partie basse de notre coupole était dans un tissu ne répondant pas aux normes de sécurité. Nous avons entrepris la réfection de celle-ci en août 2001. Il nous a fallu découdre le dôme et la jupe d’étanchéité qui eux conviennent parfaitement et réassembler le tout en utilisant notre tissu blanc préalablement peint en noir.

Cette coupole nous aura donné bien des tracas mais nous les avons surmontés. Aujourd’hui, elle nous donne entière satisfaction.

Juin 2001

Cette période a été consacrée à la réalisation d’une multitude de petits travaux : la confection des nombreux projecteurs complémentaires et annexes, les faisceaux électriques, le portique de suspension de la coupole de projection.

Le module de gestion : Claude vient d’achever le module électronique principal du planétarium. C’est en quelque sorte le cerveau de la machine. (voir principe) Le travail réalisé est impressionnant, tant par sa qualité de fonctionnement que par sa complexité de conception et de réalisation. Bravo, Monsieur Claude.

La caisse de transport : cette caisse en contreplaqué sert pour la protection du planétarium lors de son transport et de son stockage. Elle lui sert aussi de socle et abrite en son sein les différentes alimentations électriques nécessaires et le module de gestion.

Le final

Nous sommes à 15 jours de l’inauguration, la machine semble achevée mais il reste tant de détails à régler, tant de finitions à faire que la tension est à son comble. Mais visiblement, nous tenons le bon bout, le bébé se présente dans la bonne position !

Pour notre plus grand soulagement et après de nombreuses péripéties, Claude vient de finir les 2 modules internes. Lors des premiers essais, certains composants ne remplissaient pas correctement leurs fonctions. Il a fallu les changer pour d’autres. Lors d’une récente séance de réglage, tous les paramètres électriques (luminosité et vitesses de rotation) ont été pris en compte et programmés dans les différents circuits.

Un autre problème est d’ordre dimensionnel. En effet, ces modules doivent prendre place sous les plateaux support dans l’espace réduit laissé libre par les différents projecteurs. Il a fallu faire de la miniature pour occuper au mieux ces volumes disponibles. Il a aussi fallu réaliser toute la connectique des nombreux éléments embarqués sur les plateaux. Bref, les fers à souder n’ont pas beaucoup eu le temps de refroidir.

  L’inauguration

En 15 jours de travail intense, nous avons parachevé cette formidable machine aux petits oignons. Rien n’a été laissé au hasard. Tout est net, propre et fonctionne à merveille. Nous avons nous-même été étonnés de constater lors des premiers essais de l’ensemble complet que rien, absolument rien ne clochait. Cela paraît peut être évident mais devant la complexité de la machine, on aurait pu faire de mauvais choix techniques.

Ou alors se fourvoyer dans de mauvaises directions, bref se planter sur tel ou tel point. Et bien non, notre engin est formidable et nous donne entière satisfaction. C’est un bonheur total pour nous ! ! ! Le samedi 20 octobre 2001, nous avons inauguré en grandes pompes notre planétarium. Durant ce week-end, les 210 premiers visiteurs ont tous été conquis par le spectacle proposé, tant au niveau de la qualité de son rendu que par une prise en compte du travail réalisé.

Longue vie au planétarium de MAGNITUDE 78

le STELLARIUM 4000

Magnitude78_logo

Magnitude 78,  le club d’astronomie de Saint-Quentin en Yvelines s’est spécialisé depuis plus de 30 ans  dans l’observation  du ciel, la construction d’instruments, le dessin, les voyages…

Nos coordonnées :
Magnitude 78  (MJC Mérantaise)
6, rue Hodebourg
78114 Magny les Hameaux