Strock-250

LA TAILLE DES MIROIRS

Au début de cette aventure, nous avons été 4 à avoir décidé de tailler nos miroirs nous même, pour le plaisir de faire et de comprendre.
La tache est délicate, mais ensemble, nous nous sommes soutenus et avons trouvé les bonnes solutions. Nous avons commandé chez ASTAM les kits de miroir, qui contiennent les disques de verre et de Pyrex, les abrasifs, la poix et la caissette de transport. C’est assurément la formule la plus économique.

Chacun de nous a réalisé son poste de travail et quelques-uns, leurs appareils de Foulcault. Nous nous sommes imprégnés des ouvrages traitant du sujet, avec en tête l’incontournable TEXERAU, mais aussi le livre de LECLEIRE regorgeant de détails pratiques et celui des Canadiens Pagé et Trottier.

A ce jour, ces 4 miroirs sont achevés et offrent une qualité optique remarquable. 3 autres copains on été convaincus du réalisme de ce travail et se sont lancés à leur tour dans l’aventure.

Le principe de taille d’un miroir est remarquable par la simplicité de mise en œuvre : il suffit de frotter régulièrement 2 disques en verre l’un sur l’autre en y interposant des abrasifs. Ainsi, celui du dessus aura tendance à devenir concave et deviendra un beau miroir, tandis que, réciproquement, celui du dessous se bombera et jouera le rôle d’outil. Ensuite, il faut polir ce bel objet avec amour pour obtenir une pièce optique d’une précision de l’ordre de quelques centièmes de microns. Enfin, la touche finale est apportée par la parabolisation de la surface. Pour plus de précisions, consultez les innombrables sites qui traitent du sujet.

Le chantier

Enfin, nous avons reçu le matériel nécessaire. Sans attendre, nous nous sommes mis à la tâche. Désormais, nous faisons partie de la grande confrérie des tailleurs de verre et pendant les longues heures où nous poussons le Pyrex sur les abrasifs, nous avons une pensée pour cette communauté particulière. Mine de rien, il faut dépenser une énergie soutenue pour usiner le verre et nos épaules sont quelque peu endolories ! Mais avec l’entraînement, nous gagnons en endurance.

A grand coup de carbo de 36 et des courses bord sur centre, miroir dessus, il nous faut environs 6 heures pour atteindre une flèche de 3 mm. De nombreuses heures seront nécessaires pour faire un beau réunissage au carbo de 80 et supprimer le cordon intact en périphérie du miroir. La flèche finale est de 3,25 mm, ce qui nous donne une focale de 1,25m.

L'EBAUCHAGE.

Je vous propose de suivre le récit de cette aventure par des extraits des nombreux mails que nous nous sommes échangés en cours de travail.

Pierre, le 20/12/03.
Ça taille dur ! Après la démonstration de vendredi soir, il nous chauffait de commencer à tailler le verre sérieusement. Serge a commencé dès ce matin et il a déjà descendu plus de deux millimètres et demi. J’en suis moi-même à un millimètre un tiers après environ une heure et demie de travail. Brigitte brûle de monter sa table et de mettre une bâche sur la moquette pour commencer demain à huit heures juste. On attend des nouvelles de Gilles.
Un deuxième feu vient de prendre dans Magnitude 78. Les pompiers sont débordés, ça chauffe de partout ! Au sens propre, il fait chaud lorsque l’on taille du verre. Il faut travailler en débardeur avec une bonne orangeade.
Voici deux trucs à retenir qui facilitent la vie du tailleur de verre.
Saviez-vous que la mousse est un truc génial ! Étalez donc dix à vingt centimètres cubes de mousse de liquide vaisselle sur le carbo de 36 avant de tailler. Cela fait durer la séchée deux à trois fois plus longtemps. J’utilise une bouteille de liquide vaisselle avec un doigt de liquide et trois d’eau. En l’agitant bouchon fermé, elle se remplie de mousse. Il ne reste plus qu’à ouvrir et, astuce des astuces, sans incliner la bouteille, en faire gicler un boudin de mousse au-dessus de l’outil. C’est top.
Le tapis de douche est un truc tout aussi génial. Outre qu’il protège le miroir d’un choc sur le bac de douche lorsque je le nettoie ; il fait aussi adhérer l’outil sur le plan de travail. J’avais remarqué sur le site de M Lecleire qu’il n’y avait pas toujours de cale autour de son miroir, mais qu’il semblait y avoir un tapis granuleux au décors de basse extraction sous l’outil. J’ai essayé afin d’éviter les trois cales de fixation qui son fort gênantes à chaque nettoyage. J’ai trouvé pour cela que le tapis anti-glissement de marque Rubson (assez hors de prix et vendu au rayon plastique adhésif des bricocasto) marchait très bien. Essayez donc.

 

Brigitte, le 21/12/03.
Un petit coup de pierre à chanfrein sur l’outil, un autre sur le disque et je me lance. Les 5 premières séchées, je teste, j’observe, je compte les aller retours, je n’oublie pas de tourner et de faire tourner le miroir, j’écoute, je sens avec le nez (et oui, il y a de l’odeur), je sens avec les mains, drôle de sensation ces petits grains de carbo qui éclatent sous la pression, qui deviennent poudre de plus en plus fine, qui s’étalent comme une galette de riz, et tout à coup changement de bruit. Du crissement aigu on arrive à quelque chose de plus grave et de plus régulier. On comprend vite que la séchée est terminée et qu’il faut recommencer. Au bout de 10 séchées, 1 h s’est écoulée. Je ne résiste pas à la tentation de mesurer pour voir si déjà quelque chose se manifeste. Alors là, surprise. Il y a déjà un creux vers le centre du miroir. Un petit jour plus creux au centre et de plus en plus ténu à mesure que je regarde vers les bords. OK, on recommence. 10 séchées plus tard, en un peu moins d’une heure ce coup ci, re mesure. 1.5 mm de flèche. Ouais, ben ça marche ce truc là. C’est même plutôt rigolot.
le 27/12/03
Et bien voilà, je suis à 3 mm de flèche. Temps mis pour en arriver là : 7h à raison de 10 séchées par heure. Bon c’est sûrement moins rapide que pour Serge, mais je pars avec un handicap : je n’exerce sûrement pas la même pression qu’un tailleur de sexe masculin, et pourtant j’en ai aussi des petits muscles…. Pour être plus sérieuse, après avoir lu les messages de Serge, surtout les passages concernant le cordon à éliminer au réunissage, j’ai alterné les courses comme décrit dans mon mail précédent -courses droites et courses allers retours – et en effet le cordon a déjà commencé sérieusement à s’atténuer. Par contre le travail est un peu plus long, on creuse moins vite pour obtenir la flèche. Je vais donc commencer le réunissage comme décrit dans le livre de JM Lecleire en finissant mon carbo 36 (il m’en reste à peu près 200 g). Ensuite grand nettoyage pour passer au carbo de 80. Par contre le conseil de mouiller le carbo dans un pot avant de l’étaler c’est bien plus pratique et bien moins crado au travail. Amusez vous à regarder la surface de votre miroir avec une loupe, c’est allucinant !! et ça donne une idée plus précise du taf qu’il reste à faire pour obtenir quelque chose de lisse. Le cordon aussi vaut le coup d’être vu de plus près : il n’est fait que de rayures de toutes sortes.

 

Serge, le 21/12/03.
Ya eu d’la limaille de verre c’week-end ! J’ai les épaules en coton… Voilà, j’ai achevé le creusage en 6h15 avec des courses bords sur centre et j’obtiens une flèche de 3 mm (pour 3,2 au final).
Quand changer d’abrasifs ?
Pour le C36, on s’arrête à 0.2mm environ. A savoir qu’a ce moment, la mesure de la flèche n’est pas une science exacte et cela pour 2 raisons : la surface est très irrégulière et surtout, le disque de Pyrex l’est tout autant ! Explication : ce matériau est obtenu par laminage à chaud, ce qui explique les petites vagues sur les surfaces. L’épaisseur et le parallélisme ne sont par très précis. Pour ma part, j’ai mesuré une cote de 28.5 +/- 0.5 ce qui est fort. Cela explique aussi que la couronne qui n’est pas encore attaquée par l’abrasif à ce moment peut avoir une forme bizarre.
Pour le changement des autres abrasifs, il faut remplir la condition d’avoir fait disparaître la totalité les piqûres de l’abrasif précédent, que l’état de surface soit bien uniforme et ça se chiffre non pas trop en temps, mais plutôt en nombre de séchées, à savoir 20 à 30 séchées pour le C80 et seulement 4 à 10 séchées pour le W6 au final. Au moindre doute, plutôt en faire plus que moins.
Oui mais alors, c’est quoi une « bonne » séchée ?
Voila une bonne partie du secret ! si ça parait évident au C 36 et au creusage, ça devient moins flagrant avec les abrasifs plus fins. Dans tout les cas, c’est un usinage de 3 à 5 mn MAXIMUM ! Après, ça ne sert à rien, il n’y a plus de rendement. Le rendement, nous y voila. Pour y parvenir, il faut la bonne quantité d’abrasif et d’eau (visiblement, j’ai usé bien trop de C36 au creusage). Voici la recette : vous mettez du carbo dans un pot type yaourt, et vous y mettez de l’eau jusqu’à ce qu’elle arrive à fleur de la poudre. Avantage, ça ne s’éparpille plus partout. Vous lavez les disques sous l’eau et les essuyez juste d’un revers de main, c’est tout ! On mets un des disques sur le poste et on dépose la valeur d’une petite cuillère à café de carbo mouillé en l’étalant très vaguement (je dessine juste une croix). A ce moment, il y a juste ce qu’il faut de carbo et d’eau ! Magique non ? Si il y a trop de Carbo, il s’use sur lui-même et on en perd beaucoup, c’est ce que j’ai fait au creusage. Ensuite, on répartit le mélange en faisant tourner plusieurs fois le disque supérieur sur l’autre et on attaque vaillamment. La aussi, petit détail, il faut appuyer dessus fortement, cette force diminuera à chaque changement d’abrasif pour n’être plus que le poids du miroir au W6. Je vous assure que comme ça, ça ne fait pas semblant ! Ainsi, le mélange de boue s’étale parfaitement sur la totalité de la surface usinée, gage d’une belle sphère en cours d’ élaboration.
Autre conseil, il faut dépolir le dos du miroir.
Et oui, il ne faut pas garder la belle transparence et ce, pour plusieurs raisons. 1- Le plus gênant sera au Foucaultage en créant des reflets parasites très chiants ! 2- le disque glisse sous les mains. 3- la planéité de la surface d’appuis sur le poste n’est pas respectée au dos, malgré les moletons interposés, ce qui sera pénalisant pour la précision du polissage. 4 – enfin, il parait que c’est plus beau ainsi, comme quoi, les goûts et les c…… Bref, il faut dépolir les dos.

 

Gilles, le 06/01/04.
Bonne année à tous ! On a du bol pour notre télescope : ca en être une bissextile année une fois ! : une journée de plus pour le faire !
La taille du miroir a commencé comme prévu début 2004. La flèche est atteinte et oscille autour au gré des séchées. Pour l’instant, pas de problèmes notables (évidemment, je regarde les autres qui sont avant moi!) Les bords se sont usés tout doucement.. Au début du réunissage, j’avais un creux au centre (ça s’appelle une mouche?) il a quasiment disparu. Le sphéromètre est un outil génial (j’ai fait un diamètre 240). la flèche bouge de quelques centièmes autour des 2,88mm : mâgiques.
Quand changer d’émeri ? quand y’en a plus ! j’ai épuisé le carbo 36 au cours du réunissage alors je continue au carbo 80. une petite vingtaine de séchées déjà. Une question quand même : quand considère-t-on que les surfaces sont bonnes durant le réunissage? J’ai essayé des traits de feutres sur le miroir mais le grain du dépoli est trop gros pour que ça parte en frottant. J’ai aussi mouillé pour voir s’il y a des bulles… c’est un peu aléatoire. En attendant, je fais des W et des 8 (je faisais des infinis mais le 8 a une fin lui ! alors que l’infini….) miroir dessus, dessous suivant les humeurs Quand aux « piqures »… j’ai pas les yeux assez bons pour les voir.. faut regarder avec un oculaire?
le 08/01/04
y’a une chose qui n’est pas écrite dans les manuels de taille de miroir : C’est que le carbo de 80 abrase… aussi les mains!! J’ai quelques doigts qui frisent les urgences… alors j’ai mis un gant fin. Mais je ne sens plus le verre sous les mains. Damned, il faut attendre que la peau s’épaississe!
Ah une dernière chose : les piqures… Je les ai vu, j’ai frottu, elles sont partues !
Et une question (faut toujours en poser une) : faut-il aussi se faire tondre les cheveux quand on change d’émeri … au cas où y’ait des grains qui soient restés dedans ?

Pierre, Réponse
Oui, j’ai eu le même problème pour mes peaux de doigts. Le sang perlait par tout un tas de petit trous. J’ai fini avec des pansement partout. Passe donc un coup de 120 (2 séchées) sur le dos de ton miroir et de ton outil. Ça a l’air d’avoir disparu!
Pour les tifs, c’est obligatoire. Tu verras vendredi que Serge n’en a plus un.

LE DOUCISSAGE.

Serge, le 30/12/03.
J’ai les biscottots en béton! Je dois en être à 18 h de travail sur le verre et en suis à la phase de doucissage avec le W1. Un bonheur… La surface devient très douce au toucher, l’abrasif (de couleur brune) se répand tout de suite uniformément entre les 2 disques de verre et on ne sent plus de points durs. J’utilise principalement les courses en « infini » préconisées par M. ASTAM et ça à l’air d’être bien régulier ainsi. Il me reste encore quelques traces de piqûres de l’abrasif précédent, je vais donc en remettre pour 1 h supplémentaire avant de passer au W2. A ce moment, je ne serais plus bien loin de la fin de l’usinage.
le 31/12/03
Punaise, j’ai l’dos en compote ! J’en vois l’bout ! j’en suis à 27h30 de travail effectif…………. Et j’attaque le dernier abrasif, le W6. la surface est d’une douceur incomparable. Au fur et à mesure des changements de grade, ça inspirait de la peau de fesse, puis de la peau de bébé. Maintenant, c’est de la peau d’ange !!! je vais gratter le disque pendant encore une bonne heure et ensuite, je rentre dans le monde du polissage, de la poix et de l’oxyde de cérium…. Emotion…
Bon, dans l’ensemble, pas de problème si ce n’est la longueur du travail. Toutefois, je mets en garde les tailleurs sur un point : la disparition des piqûres. Au début, on n’y fait pas trop attention, tout est bien défoncé. Mais avec le corindon, ça s’affine déjà pas mal. C’est là que j’ai pas prêté trop attention à ce détail, j’ai passé les 2 grains en 5 h, ce qui me paraissait suffisant. Quand vient le W1, le grain s’affine franchement et maintenant, on voit bien le fond des piqûres. Dur, dur. Ca s’en va avec le temps, on est content, puis on regarde par hasard à la périphérie, et là, bingo, yena encore plein, un peu à l’image du maudit cordon qui prend bien du temps à s’en aller. J’en suis venu à bout en 3h15 de W1. Avec un peu d’attention, j’aurais du passer ces 3 h avec le C120, ça aurait été sûrement plus rentable par la suite. Ensuite, ce n’est qu’une question de patience. Pour voir ces micro piqûres, j’utilise une loupe bino qui grossi confortablement 20x. C’est sur qu’avec ça, c’est un juge impartial . Allez, bonne année, et abusez bien sur les bulles !!


Gilles, le 12/01/04.
Que d’émotions quand on taille ! pas besoin de bourrées auvergnates pour rester éveillé !!! bon, si ca peut aider et pour que ca me serve quand je taillerai un original brand strock 450 :
D’abord, l’oculaire de 20 que j’ai emprunté au club m’a montré les limites de l’œil nu quand on est au W1… Moi qui croyais avoir évacué la plupart des piqures en y regardant d’un œil attentif derrière une loupe, je me trompais… Un champ de mines le miroir, que dis-je, un cataclysme, ou la surface lunaire…. Des trous partout…
N’écoutant que mon grand courage, je me suis remis à table (pas la bouffe ni la PJ, la table de taille) et me suis fait des séchées de W1 :
5 séchées, pas de progrès. Encore 5, euuh pas de progrès. Encore 5 , ca vient mais faut y croire. Encore 5… faut croire même à ce qu’on ne voit pas ! Encore 5… croire ou ne pas croire… telle est la question. Je me fais une assemblée générale avec moi-même pour prendre une décision : continuer (mais alors, le reste de poudre W1 ne permettra plus de retour arrière) ou repasser au carbo…) Je vote : carbo zéro voix, continuer 1 voix ! on continue. Encore 5… ca diminue peut être… mais en regardant le miroir : une écaille sur la tranche… bon, je chanfreinise, je polis la tranche et on continue, tout en me disant que j’aurai un miroir personnalisé : on ne pourra plus me le piquer (c’est le mot ) il est tatoué ! Encore 5 : j’y crois : ca diminue. Bon 8 d’affilées Na : Plus de piqures !!!! On finit le W1 : 2 séchées…. Je me couche parce qu’il faut se lever demain et si on n’est pas couché, on ne peut pas se lever, cqfd.
46 séchées de W1 !!!! moralité : rester au carbo plus longtemps et avoir une bonne loupe ! Mais c’est pas fini !
A l’aube, je m’apercois qu’il y a encore une autre écaille !!! bon, je refais un chanfrein d’enfer !!! mais ce faisant, il crée des petits éclats sur les bords (à la loupe) (moralité, faire un chanfrein d’enfer avant de passer au w1). Bon, je passe de l’émeri 180 (sur bande adhésive, provenant de l’excellent et bien nommé magasin « l’éclat de verre », damned ) sur les bords du chanfrein. Ca me fera un miroir de 254 et des poussières (sans éclat) au lieu de 255 !
Et le moral revient : c’est tout clean, la flèche est impeccable, les bords sont bien ronds. Je passe au W2 après avoir désinfecté tout sauf mes cheveux…

Serge, réponse.
à propos des piqures.
Je crois qu’il faut faire une différence essentielle : celles qui sont dues au précédent émeri et celles là, il faut les user, et celles générées par l’émeri en cours, et donc inévitables, il faut dans ce cas changer d’émeri sans se poser de question. Gaffe donc, si on ne veux pas y passer sa vie, la bonne solution n’étant certainement pas d’épuisser les abrasifs dans le doute…. Encore une fois, c’est déjà suffisament long comme ça.


Brigitte, le 31/01/04.
Que faire par un jour où le ciel nous balance toutes ces mauvaises humeurs sur la tête ??? gratter, gratter, gratter… 25 séchées de 8 mn chacune au W1, j’ai les épaules ratatinées. Résultat : j’ai décoincé la bulle. J’avais remarqué au début du travail au w1 qu’une bulle se formait au centre du miroir. Après en avoir un peu discuté hier soir avec Serge, et repris nos bibles du moment, j’ai commencé par faire quelques courses sans répandre de mousse, et là j’ai bien pu mesurer l’ampleur du phénomène. Non seulement je bullais au centre, mais en plus l’émeri n’allait pas jusqu’au bord de celui qui se trouvait dessous (outil ou miroir). J’ai raccourci un peu l’amplitude de mes courses en w et voilà le travail, j’ai décoincé la bulle et en plus l’émeri se répand comme du beurre mou sur toute la surface des disques. Du coup, j’ai pour l’instant abandonné l’utilisation de la mousse, car la finesse du w1 se suffit à elle même pour se répandre. Par contre, j’ai imité Gilles dans la personnalisation de son miroir. En séparant le miroir de l’outil à la fin d’une séchée, j’ai entendu un bruit qui ne trompe pas : « klllllliiiiinnnnnkk » et là je peux vous dire que rien qu’avec le bruit on a compris tout de suite. Ensuite on s’empresse de passer un coup d’eau sur la surface pour regarder l’étendue des dégâts. Une écaille, heureusement pas sur la surface du miroir, sur le côté elle est grosse comme l’ongle du petit doigt, elle grignotte à peine le chanfrein. Pas trop de bobo, juste une bonne engueulade que je me suis passée, j’étais pas contente mais ça m’apprendra à avoir des moments d’inattention pendant un travail aussi sérieux. Ben oui, je dois l’avouer, je pratiquais 2 activités en même temps: gratter et parler, quelle ineptie !!! Après la dernière séchée pour ce jour, j’ai scruté la surface du miroir à l’oculaire de 25 mm. Ce que j’y vois est une surface presque uniforme, mais il y a encore quelques piqûres. Je me laisse le temps de faire encore quelques séchées en surveillant l’évolution des piqûres, et après je verrai si le passage au w2 est envisageable. Par contre j’ai fait le test de la lampe au dessus du miroir, et je vois maintenant le filament rouge de la lampe se refléter sur le miroir.


Pierre, le 28/01/04.
J’en ai fini avec l’abrasif 180. Et j’en ai utilisé moins de la moitié! Hier, en 5 séchées dessous et 5 dessous, de 5 minutes chacune, j’avais ratatiné toutes les piqûres soigneusement repérées au début. Mais il y en avait une nouvelle très grosses: 2,5 dixième de millimètres! Alors ce soir, en 3 dessus et 2 dessous je l’ai presque eu. Ce qui reste sera pour le grain suivant car le résidu a la taille des plus grosses piqûres du 180. J’ai refait des chanfreins de 2,2 à 2,7 mm de large. J’espère que c’est la dernière fois que je les fait. C’est réellement ce qu’il y a de plus difficile. Pour tout dire cela ressemble à s’y méprendre à une activité sportive. Ce que je réprouve comme il se doit.
le 01/02/04.
J’arrive au bout des abrasifs.
Samedi, j’ai repris pour une petite heure et 4 séchées le W1. Il me semblait que des fonds de piqûres de 180 restaient.
Samedi après midi, j’attaque au W2. Deux séchées sur le dos, nettoyage et je ne sais combien de séchées, mais cela a pris une heure et demie. Le contrôle permet de détecter deux nouvelles piqûres de un à deux dixièmes de millimètre. Je fais une demi-heure de sécurité en 4 séchées. J’ai encore consommé moins de la moitié du W2.
J’attaque le W3. Même stratégie : Repérage des piqûres, dos, 6 séchées (45 min), contrôle. Il reste deux fonds de piqûres du début. Dimanche matin, 6 séchées (45 min.) de sécurité au W3 pour les fonds de piqûres du soir. Il n’y a qu’un petit reste. J’ai encore consommé moins de la moitié du W3.
Je passe la sieste à tenter d’affiner mon chanfrein au papier de verre 400. Puis W4 : Repérage des piqûres, dos, 6 séchées (45 min.), contrôle. Plus une trace sauf le fond de piqûre, le même ! Mais je repère une écaille sourde sur le bord du chanfrein. Elle est dirigée vers l’intérieur du miroir. Pas question de prendre un risque, je repasse la pierre à carbo pour agrandir le chanfrein à cet endroit.
À l’heure du goûté, je passe au W6. Après une demi-heure, je contrôle et je découvre une rayure, un chapelet de piqûre -une rayure étalée en somme- et le fond de piqûre à la …. Dégoûté, je sors jouer au boomerang. Au retour, 7 séchées au W6 et 40 minutes de labeur. Toujours un chapelet et la rayure. Il va falloir jeter le miroir et recommencer avec un neuf. Bon, on mange, on picole et on réfléchit dans de bonnes conditions. Les efforts physiques ça ne vaut rien pour réfléchir.
le 03/02/04.
J’arrête le W6 et le doucissage pour passer au polissage. Après longue réflexion (une seule car il ne me restait plus assez de vin rouge), je fais le pari suivant : le polissage peut rattraper quelques petits défauts. Car il ne faut pas me dire que les abrasifs du passé ne faisaient pas quelques petites rayures.
J’ai donc négocié de passer 3 heures de plus avec le W6 pour amaigrir mes rayures sans les faire disparaître complètement mais sans repasser aux grenats plus gros du W4, sans revenir au W6 après avec le risque d’avoir encore une rayure et plus rien pour la corriger. Bon, je sais bien que c’est un peu la poule et l’ouf. Si, si j’en suis sûr. Cela a douci notablement la surface, je pense que je n’avais pas assez passé de W6. Et puis j’espère que les contrôles de début de polissage me conforteront ; sinon il faudra se reposer la même question de la poule W4 et de l’ouf qui consiste à garder un petit défaut.
Ha, l’angoisse de l’idéaliste ! Toujours prêt à dépenser toute son énergie pour tendre à la perfection; tout en sachant qu’elle ne lui sera jamais accordée et qu’il est contraint de lâcher son idéal pour se fatiguer à négocier des imperfections.

Le polissage

Serge, le 2 Janvier 2004
En ce début d’année, j’ai réalisé mon polissoir. Belle pièce…. J’ai moulé les carrés de poix (25x25x5) dans un moule en papier, méthode décrite dans le site JM Becker sur astrosurf. C’est beau comme résultat mais il faut un peu de temps. La poix me paraissant légèrement trop dure à 20 °, j’y ai ajouté la valeur d’1 cuillère à soupe de térébenthine. J’ai fait le rognage périphérique avec un cutter dont la lame est chauffée sur une bougie. C’est nickel et ça marche très bien. Demain, le monde du polissage m’attend.
Le 4 janvier
Une belle gourde pour commencer ce travail. Après avoir réalisé le polissoir avec de jolis carrés de poix, il faut faire un pressage avec le miroir dessus afin de mouler l’empreinte de celui-ci dans la poix. Comme un gros con, j’ai fait un beau et long pressage, me rendant compte que ça touchait franchement plus au centre que sur les bords…. Après un temps certain, je m’aperçois, que l’épaisseur des carrés du centre sont réduits à peau de chagrin et que ceux de la périphérie ne sont pas encore touchés. Un doute me prend, aussitôt confirmé : j’ai pressé le DOS DU MIROIR……………. Désespoir…. Moralité, après un petit pressage dans le bon sens, tout est revenu dans l’ordre mais mon polissoir est bien mince maintenant. Nul doute que je devrais le refaire avant la fin des opérations. Amusant non ?
et bien maintenant 4h45 de polissage. C’est long….. C’est un peu plus physique, et 2 h d’affilée me suffisent bien. Ce qui est surtout long (et pénible), c’est les interminables et sales séances de rognage de la poix. En effet, celle-ci s’affaisse doucement mais sûrement et au bout d’une heure, les sillons se réduisent considérablement. Il faut donc les retailler et c’est long. de plus, cette matière est cassante si on la frappe, moralité, on se retrouve avec plein d’éclats qui on la propriété de se coller très bien sur tout type de support. En fait, ça fait penser à du goudron. Un plaisir…
le 8 janvier
Nous avons devisé du polissage avec M. ASTAM. Pour la poix. Faut pas s’embéter, faut la prendre comme elle est, étant débutant en la matière, nous n’avons pas le jugement sur d’une poix molle ou dure. Qu’on se rassure, ça n’altère pas forcement le résultat final et dans le doute…. Pour ma part, j’ai ajouté la valeur d’1 cuillère à soupe d’ essence et visiblement, il ne fallait pas, c’était très bien comme c’était au départ. La preuve ? Je rogne trop souvent mes carrés de poix…. Donc, utilisez la poix telle quelle.
Le polissoir. Comme je vous l’avais dit, je dois refaire mon polissoir et cela, avant toute chose car il c’est pas bon de faire la finition et la parabolisation avec un polissoir neuf. On nous conseille de faire des carrés de 25x25x10, ce qui est d’ailleurs confirmé dans le Lecleire. Rappel, j’ai fait du 5 mm et c’est pas assez. Autre détail important, la largeur des sillons conseillés à 10 mm. Si j’avais fait cela, mes sillons ne se serraient pas comblés si vite et j’aurais moins passé de temps à rogner.
Le dosage en oxyde de cérium et eau. CA doit avoir au début l’apparence du lait. à la fin, ça évoque plutôt du petit lait. Nuance subtile mais qu’il est facile d’interpréter. On voit dans les livres que c’est bon quand ça mousse. Et bien je peux vous dire que je n’ai pas vu beaucoup de bulle et ce, quelque soit la quantité de produit étendu. J’ai donc mis un peu de produit vaisselle et là, ça marche, la séchée dure entre 5 et 15 mn, ce que me confirme ASTAM. J’ai passé 3/4 du temps miroir dessus ce qui est un bon rapport. Les courses en infini. EN effet, les poignets font un petit mouvement de rotation en fin de course de part et d’autre, ça n’influera pas sur le résultat, mais n’abusons pas trop dans l’amplitude de cette torsion (20° Max conseillé). On peut paraboliser avec les courses en infini. Il suffit de les rallonger de part et d’autre et de les élargir. Pour creuser le centre, il faut décaler l’ensable de cette belle trajectoire vers soi et donc, faire plus frotter le centre du miroir sur le bord du polissoir. En fonction du décalage, on a une action plus ou moins marquée. Bon, on aurait pu continuer des heures. IL me rappelle de ne pas hésiter à l’appeler directement en cas de doute ou de problème (bien qu’il soit difficile de l’avoir du premier coup…) intéressant non ?
le 11 Janvier 2004
Voilà, j’ai refais mon polissoir. Ce coup ci, j’ai utilisé la méthode Téxerau et je vous la conseille vivement, c’est beaucoup plus rapide que le moule en papier, et les carrés on une bonne épaisseur (25x25x10). Cette fois ci, les sillons font 10 mm de large, il n’est plus nécessaire de rogner les carrés toutes les heures et c’est bien appréciable.
Au bout de 2 h de polissage, j’ai enfin humé le fumet de la poix qui va bien. Ca rassure.
Méthode de travail. D’abord, j’ai mis des gants en latex. C’est bien plus pratique et propre. Je dépose quelques coups de pinceau chargés d’oxyde de cérium sur les bords de l’outil, et je dépose de la mousse prélevée à la main que j’obtiens en faisant mousser dans la bassine quelques gouttes de produit vaisselle. Ca marche très bien ainsi. J’ai fait plusieurs types de course et je constate : course en infini : teinte plate au Foucault. On obtient donc une sphère. Courses en infini, avec un léger écalage de haut en bas : la forme devient parabolique (centre déprimé, bords légèrement rabattus). Reprise avec des courses en W : la parabole diminue. Toutefois, j’observe depuis le début de mes contrôles avec l’appareil, que j’ai toujours un petit mamelon central. D’où vient –il ? Mystère. J’ai songé à l’agencement des carrés sur le polissoir, mais il est présent avec les 2 polissoirs utilisés, dont j’ai pourtant varié l’agencement. On verra plus tard, il me faut encore quelques heures de polissage pour éliminer les piqûres, avant d’attaquer la parabolisation proprement dite.
le 12 Janvier 2004
ouilleouilleouille ! premier accident du travail en polissage : j’me suis coincé le p’tit doigt dans un sillon du polissoir et ça fait mal quand le miroir arrive dessus. Ca a pissé l’sang (un peu, mais quand même…). Quel con….

Gilles, le 19 Janvier 2004
Pouah la poisse de la poix ! Le polissoir s’est fait sans trop de problèmes : papier sulfurisé, baguettes 10×10 de 25 de long pour bien démouler.. mais quelle gluance cette poix, quelle mauvaise fois à se coller partout, quelle énergie à ne pas vouloir se dissoudre dans le white spirit.. Et quand on croit avoir tout nettoyé, y’en a encore un bout qui vous nargue.. je plains les attaquants des châteaux du moyen age quand ils recevaient sur la tête de la poix brûlante au milieu de l’échelle dressée le long des murailles !!! Bref. pas de problèmes particuliers en suivant les bouquins et les conseils de Serge. j’ai juste un peu loupé en équilibrant les poids pour bien former le polissoir.. les carreaux d’un bord se sont plus affaissés que l’autre.. alors j’ai retaillé un peu et roule le polissoir Et après 1h30 de blanc, miroir dessous, quel changement ! ca brille nickel chrome sur le pourtour (le centre est un peu poli, normal, je ferai miroir dessus demain) Mais c’est de la conduite sportive le polissage, ca freine sans prévenir, ca bloque les roues sans avoir le temps de mettre les warning.. faut tenir dur le volant et dès qu’on ne bouge plus les miroirs, ils restent « collés ».
Dés que possible, je voudrais tester la sphère avec le foucauteur.. histoire de voir un peu le résultat ; s’il y a un bord rabattu, un creux au milieu, un manque de rotondité, une malformation qui me ferait retourner au W quelque chose !
deux petites annonces : A vendre pas cher casserole toute neuve ayant servi 30mn, première main…. Avec la poix dedans ! Si vous voulez rompre à la Saint Valentin, offrez lui (elle) un bonbon carré de poix à l’oxyde de Cérium ! discrétion assurée.. me contacter. Remises au-delà de 5 unités

Pierre, le 8 février 2004
Ha la joie de polir ! Mon polissoir n’était pas bien beau car je ne l’avais pas passé à la salamandre pour uniformiser la surface des carrés avant pressage. C’est une erreur, il faut faire fondre un petit coup la surface des carrés de poixpour obtenir un polissoir bien propret.
Après 6h30 de polissage, je n’avais pas encore trouvé un régime de travail convenable. Le gris diminuait bien mais je n’engrangeais pas les sensations ni les tours de mains pour pouvoir passer à la parabolisation. Et pourcause, pas moyen de régulariser le mouvement. J’ai donc fondu mes surfaces en y passant le plat d’une spatule passée à la flamme.
Puis pressage après refroidissement. En fin de pressage je constate que le papier calque à gondolé sur le bord des carrés et y a imprimé sa marque ondulante. C’est curieux, mais ça ne gène pas plus les mouvement que ne le faisaient les carrés disgracieux précédents.
Je décide donc de passer en force pour que la poix chauffe sous l’effort et finisse par fluer, ce qu’elle ne faisait pas. Cela semble aller de mieux en mieux. Enfin la poix se tasse et s’étale, enfin les courses se régularisent. Après 3 heures quasi continues de courses avec pression, l’écartement de certains carrés n’est plus que de 2 mm contre 11 au départ, les hauteurs sont réduites de 10 mm à 5-6 mm, la couleur est uniforme sur les carrés,plus d’ondulations.
Donc après 9h35 de polissage, je suis à 55-80 piqûres de gris par millimètre carré. Et encore, c’est sans doute parce que j’ai une grosse loupe et de très bon yeux. La petite rayure laissée au W6 est presque totalement comblée. J’ai une idée presque claire de comment presser et guider le mouvement et j’ai bien vu que Miroir sur Outil creuse la sphère (même avec des courses de 1/3 de diam) et que l’inverse réduit le creux pour retourner à la sphère.
Petits trucs en plus, je n’ai pas un poil de filandre malgré mes rechargements en retirant le miroir complètement pour le badigeonner tout aussi complètement. C’est tellement plus pratique. Et aussi, je pense avoirla bonne consistance pour les rechargements.
Car j’ai beaucoup tâtonné surle sujet. En un mot, je ne voulais pas en mettre trop, mais je ne consomme rien et je trouve que le gris ne diminue pas assez vite. Alors j’en met un peu plus. C’est très cartésien ce truc!
Pour finir, voici un truc de turbo Strock: J’ai un peu goûté à la joie de la poix chaude et des éclats de poix froide. C’est horrible ce que cela vous contamine comme on dit dans mon métier. Alors pour la poix chaude, il faut un papier fort pour frotter les outils dessus. C’est au poil, on frotte toujours au même endroit et seulement quand le dit endroit est très cacateux, on en change. Les outils restent propres et ça ne colle pas partout. Le sopalin est à prohiber avec force, ça ne marche pas. C’est la méthode que j’utilise pour nettoyer la spatule chauffée pour rogner les bords du polissoir.Pour le rognage des carrés à froid, que je n’ai fait qu’une fois dans mavie, il faut faire cela sous l’eau. C’est un truc génial: plus d’éclats qui volent et se colle partout et c’est super rapide.
Pour les détails, voici comment procéder. Mettre une croix en Lego (blanc ou jaune mais pas vert ou bleu) au fond d’une bassine blanche ou de couleur mais pas noire. Mettre l’outil dessus et de l’eau froide pour noyer le tout. Rogner les carrés avec la méthode Serge (presser la lame et donner un coup). Les éclats restent dans l’eau. À la fin, ou en cours de travail si cela gène, pousser les éclats avec un pinceau sous l’outil. Récupérer l’outil et le passer sous la douche pour éliminer les petits résidus au pinceau. Faire de même pour les Legos puis vider la bassine dans les toilettes. Enfin rincer la bassine sousla douche. Il ne reste en fin d’opération que très très peu d’éclats quicontaminent les mains ou les locaux.
Moralité. J’ai commencer à Foucaulter, ça marche bien . Je suis proche de la sphère à Lambda sur 0,8. Je progresse dans le grand art du polissage. J’ai encore des perspectives de progrès pour le gris. Et je ne finirais sans doute pas la parabolisation avant fin février. Hélas, trois fois hélas! Je pensais aller plus vite!

Serge, le 15 Janvier 2004
Bon, après plus de 15h de polissage, (43h au total….) je vais attaquer la parabolisation. Il me reste quelques petites piqûres éparses, avec une densité un peu plus forte sur les 2 mm périphériques mais, ne voyant plus d’améliorations notables, j’arrête là. J’ai toujours une forme parabolique et ce petit mamelon central. Miracle, pas de rayures. J’ai fait l’écran de Couderc et je m’entraîne à faire des mesures. Pas simple, surtout la dernière zone périphérique. Discussion avec M. ASTAM sur le polissage. La forme obtenue est complètement aléatoire et c’est normal, donc pas d’émotion aux premier Foucaultages, ça se retouche toujours sauf pour un bord franchement rabattu.
Lorsque j’ai rogné mes carrés, j’ai fais un éclat sur celui-ci et il dépareillait un peu sur le bel ensemble. Dé plus, un des petits carrés incomplet qui meublent la périphérie s’est décroché. Je les ai remplacés par des beaux carrés tout neufs. ERREUR me dit ASTAM, ils ne prendront jamais l’aspect et la structure des carrés anciens (ce qui est vrais et que je constate avec le temps). Il faut laisser les carrés comme ils sont, c’est infiniment mieux. Il me conseille de passer maintenant à l’opaline pour faire mes premières retouches. Il me conseille aussi de faire un écran de Couderc à 5 zones, ce que j’ai fait, et il est vrai que 5 zones sont bien plus lisibles et mesurables qu’un écran à 6 zones comme j’avais fais au préalable. J’utilisais comme surface de poste de travail du plastique d’emballages avec les petites bulles si agréables à crevées. Or je me suis rendu compte qu’après de nombreuses heures de travail, les bulles se dégonflent et ce n’est plus plat. J’ai tout bazardé et j’ai mis un bon molleton, comme dit dans les livres. Astam quant à lui met des serviettes éponges.
le 16 Janvier 2004
oyoyo ! je parabolise, ça ne rigole plus. Avant toutes choses, j’ai fait 1h de polissage à l’opaline, question de nourrir les carrés de poix avec ce nouveau produit moins agressif que le ZR. En effet, ça glisse un peu mieux, bien que le contact et les mouvements paraissent toujours un peu « gras ». C’est vrai que la surface est plus belle ensuite, mais je pense qu’il ne faut pas en abuser sous peine de mamelonnage. Une lecture au Foucault, toujours le mamelon central et une forme proche de la parabole. Je me décide pour attaquer ce mamelon. ET bien les copains, si le polissage est franchement monotone pas la longueur du travail, les retouches sont du domaine de l’express ! en quelques minutes, l’animal a prodigieusement diminué de taille et d’importance. J’en remet une petite couche et là, il fond encore et encore mais ça attaque aussi le tours de ce relief et fait une très légère empreinte en cuvette. Premières mesures au foucault, ça sort des clous mais je peux lire avec émois mon premier lambda = 2,2 avec le programme BULLET (qui n’est pas terrible en fin de compte). Pas mal pour un début…. Ensuite, il faut réfléchir, relire les bouquins, voir le beau programme de parabolisation de Pierre (bien mieux que le BULLET sus-cité), bref, maîtriser tout ça sous peine de faire n’importe quoi. Ca sent la fin, ou la prise de tête. A voir plus tard.
le 17 Janvier 2004
ohputain!!!!! lambda / 6.2 front d’onde en PTV !!!! déjà mieux que bien des instruments du commerce ! Et j’en remet une couche nom-de-nom !!!!! Mes lectures au foucault s’affinent et prennent plus de sens. j’tiens l’bon bout !!!!
le 19 Janvier 2004
ahdediou….. Les séances se suivent et ne se ressemblent pas, les actions correctives ne sont pas évidentes à trouver. Moralité mon lambda fluctue : 4.1, 5.3, 4.2. Mon 6,2 n’était qu’un coup de pot passager….
le 20 Janvier 2004
Le polissage….bel art…… Quand passer à l’opaline ? yapal’feu ! il faut parfaitement polir la surface, ça m’a pris 15 h, il faut ensuite commencer la parabolisation si elle n’est pas suffisamment marquée (tirage voisin de 5- 6mm). L’opaline n’ arrive qu’a cet instant car, dans tous les cas, on est tellement ignare quand on attaque les retouches qu’on va à ce moment, polir pendant un paquet de temps. En ce qui me concerne, je patauge et mon lambda est très fluctuant et a du mal a décoller. Les courses de retouches ne sont pas une science exacte et il faut expérimenter. Moralité, on polit, on polit. ET je n’ai plus d’opaline….. il faut que j’en re-commande. Donc, pas de précipitation, avancez tranquille au ZR. Oui, il faut rincer à la fin de chaque séance, à fortiori au changement d’opaline. RINCER, pas décaper…..
Attention aux pressions parasites ! c’est dingue comme le simple poids des mains influe sur la forme du front d’onde. Un doigt qui traîne sur le dos du miroir ou de l’outil et c’est une belle couronne qui apparaît, et c’est très chiant à corriger. Donc, je pense qu’il faut tenir très légèrement le miroir par le coté, sur les bord, et balader les disques avec leurs propres poids. C’est vrai qu’on a des risques minces, et que c’est plus flexible que des épais….. Dingue que je vous dis… La couronne lumineuse du bord. Très chiant il est vrai, surtout pour avoir une mesure précise de la zone externe, et surtout, parce qu’elle témoigne d’un bord rabattu, si c’est plus épais qu’un simple trait de lumière. Attention donc à la longueur des courses, à la mollesse de la poix. Moi aussi, j’en ai une….. Pour améliorer les lecture, j’ai fais un masque de couderc avec un dia ext 250. Ca cache la misère…. Je crois avoir analysé mon mamelon central (maintenant quasi disparu, et cela sans problème) et maintenant, une belle couronne en creux sur la zone 4. D’après les grimoires, il s’agirait d’une utilisation excessive de courses circulaires, dont les infinis font parti. Prudence donc, et dès que ça apparaît, passez aux courses type W. Dans tout les cas, on y va mollo sur le polissage. Calme, courses lentes, belles meusures aux foucault, et intense réflexion. Le programme de Pierre est vraiment bien.
Les mesures. Il faut s’appliquer mais c’est assez simple avec cette méthode dictée par 1 des sites proposé par Gilles. Il faut bien comprendre le truc : il faut faire de la photométrie comparative. IL faut trouver la position longitudinale où le couteau obscurci PAREILLEMNT les 2 fenêtres concernées. Si c’est plus sombre dans celle de droite, on est trop près, on dévisse un peu, et réciproquement, jusqu’à équilibre parfait. Comme ça, c’est simple et très précis (+/-0.05mm). Merveilleux non ? et surtout, bien utile. Si la ligne de démarcation est courbe : soit la lame n’est pas parallèle à la fente(facilement vérifiable et corrigeable avec un recul de l’œil de 20cm), soit l’ombre n’est pas exactement au centre du miroir, soit en effet, c’est le reflet fidèle du profil du verre….
Les corrections… Attention Gilles, visiblement, tu n’en es pas encore là. Polis, polis, change peut-être ta façon de polir si le résultat est top déformé, mais pas de retouche avant la fin du polissage = fin du gris.
le 23 Janvier 2004
bondieu, j’y comprend plus rien ! CA s’empire….. Il faut réfléchir encore et encore, visiblement, yakékchose que je n’assimile pas de ce truc là……

Gilles, le 26, Janvier 2004
Mouais.. je fluctue aussi.. Ce matin, le miroir reposé faisait 8,6… Depuis, je suis passé à 5, puis 13, puis 10 .. je tourne autour de 10.. Je n’arrive pas à enlever la trentaine de nano en trop autour du rayon 80… ca me semble être un point constant entre miroir dessous qui évase les bords et miroir dessus qui creuse le centre …

Serge, le 25, Janvier 2004
Discussion avec M. ASTAM. Quand s’arrêter….. Voila la question. Gilles se la pose et parfois, l’idée m’effleure….
Bon, ce qu’il faut bien cerner, c’est que le lambda PTV est une bonne chose qu’on se doit d’atteindre. Donc un lambda/12 est un minimum accessible. Si on a chié pour en arriver là, on peut s’estimer heureux et c’est fini. Si on y est arrivé tranquille, style Gilles, il est peut-être souhaitable de pousser un peu plus loin la chose. En fin de compte, c’est la lassitude qui détermine ce choix et dans le désespoir, on peut songer à conserver à un L/8 laborieux à obtenir, qui de toute façon donnera d’excellent résultats en ciel profond (mais sera un peu léger en planétaire)…. Mais le lambda n’est pas tout. Il faut aussi juger de l’aberration transversale qui ne doit jamais dépasser 100% de la tache d’Airy sur une zone, et au mieux, d’être sous la barre des 50% si on veut de la qualité. Ce critère est aussi important que le lambda. Il ne faut de bord fin rabattu. On s’en aperçoit facilement quand la lecture de la dernière zone est perturbée autrement que par le fin trait de lumière de diffraction qui lui, est masquable par l’écran de Couderc. Si tel est le cas, soit on en a marre (Cf ci-dessus) et on diaphragmera son miroir afin de masquer ce défaut, soit on est courageux et on l’attaque franchement. Recette : avec un mélange à polir bien crémeux, on fait des petits W à la périphérie du miroir avec le tranchant de l’index et on appuie assez fortement. Il est important de faire de petits débords 4-5mm SANS JAMAIS S’ARRETER de part et d’autre sous peine de générer un sillon de chaque coté. Attention aussi de ne pas toucher le bord du miroir. Il faut bouger sans arrêt et faire 1tr/30s. Au bout de 15 mn, on mesure l’efficacité de la retouche. Il faut compter parfois plus d’une heure de travail pour corriger ce défaut. Ca marche à tous les coups. La seule contrepartie est la génération d’un inévitable mamelonnage qu’il faudra rattraper avec 1h de polissage normal. Il faut enfin apprécier visuellement l’aspect uniforme de la surface au Foucault. Attention au mamelonnage, ça a l’air d’être méchant ce truc là ! De plus, il faut être certain de ses propres mesures, et s’assurer de la précision de celles-ci. Un écart de 0.1mm change radicalement le bulletin de contrôle final. Personnellement, j’estime mes cotes au 0.1mm prés et si c’est satisfaisant pour faire le travail de retouche, ce n’est pas suffisant pour arrêter à coup sur sa décision finale. Penser à faire un paquet de mesures fines pour les moyenner et recommencer ce petit jeu sur plusieurs méridiens. Seul la précision de ces chiffres permet de savoir ce qu’il en est. Pour le final, 6 zones doivent être mieux que 5 à l’écran de Couderc A ce jour, j’atteints gaillardement un L/8.2 avec une certaine joie. Mais l’enthousiasme est vite tempéré par les considérations évoquées ci-dessus. J’ai un fin bord rabattu, j’ai 2 zones à plus de 100% d’aberration transversale et j’ai un léger mamelonnage. Je continue donc. Et le défaut que j’ai depuis le début de mes retouches, à savoir un sillon dans la zone 4, et bien, il n’y a pas d’autre solution, c’est de la faute au polissoir, et certainement au fameux carré que j’ai remplacé il y a quelques temps. Je vais tenter quelques retouches et si ça échoue, assez de tergiversations, il faudra refaire un 3° polissoir, qui celui-ci, sera le bon ! C’est dur mais je crois que je ne le regretterais pas. Hardi !
le 25 Janvier 2004
Ca y est, j’en suis a mon 3° polissoir……. Il fallait bien s’y résigner. Celui-ci est impec. J’ai refait un moule en papier. J’utilise du papier kraft, ca se démoule tout seul, sans efforts. J’ai fait un moule très simple, à savoir des bandes de 25 mm de large sur 8 mm de haut et de 45 cm de long. On trace sur le papier, on plie en accordéon, et on immobilise l’ensemble par quelques traits de colle en bâton (le minimum). Cette méthode est rapide et simple, elle se fait pendant la fonte de la poix. La poix est fondue tout doucement en veillant qu’ elle ne frémisse pas, et elle est coulée à travers un tamis fait avec un bas (pour retenir les impuretés des précédents outils). On coule et on laisse refroidir JUSTE CE QU’IL FAUT et non pas « très froid » comme le dit le grimoire. Ainsi, ça ne casse pas au démoulage et j’obtiens sans problème 5 belles bandes de poix intactes.
J’ai donc refait un (très) beau polissoir, et j’ai attaqué à l’opaline. Là visiblement, quelque chose m’échappe, ça ne marche pas : il y a sans arrêt des chocs et des à-coups. La surface du miroir est mamelonnée, le polissoir présente des petites taches, voir quelques petites rayures ici ou là….
Non, je ne maîtrise vraiment pas le travail à l’opaline. Stop. J’ai donc repris le ZR et là, c’est (enfin) le bonheur. Très vite, les courses sont redevenues régulières, et la surface du miroir s’améliore petit à petit (ainsi que celle du polissoir). Pour l’instant, je fais du polissage classique pour parfaire la surface en jouant juste sur l’amplitude des mouvement et la position du miroir dessus/dessous, et ça bouge légèrement, mais peut-être sûrement. j’ai utilisé avec bonheur la retouche au doigt pour le bord rabattu comme précédemment décrit. Très efficace pour une durée de 15 mn. A faire sans retenue si le cas se présente.
le Février 2004
punaise, que l’art de la retouche m’échappe….. Avant, j’avais une courbe qui rappelait sans cesse un chameau, 2 bosses au centre. Depuis le dernier polissoir, je suis toujours avec un camélidé, mais ce coup ci, c’est un dromadaire, une bosse de 75 nm. Et ce profil n’évolue quasiment pas. J’essaye tout, miroir dessus, ou dessous, des petites, des moyennes et des grandes courses. Des surpressions etc., et ça ne bouge pas. Visiblement, je ne sait faire qu’une parabole à lambda / 3. Il faudrait revenir vers une sphère, mais c’est une chose que je n’arrive pas à faire. (Ca commence a être chiant cette affaire……) Le seul point positif, c’est que, depuis le temps que je polis, l’état de surface du miroir s’améliore et devient plus lisse, le mamelonnage est quasiment disparu.

Gilles, le 3 février 2004
Bon… après le retour à la sphère, je retâte du lambda ; j’essaierai de consigner les règles (que j’ai déjà écrites et je m’y tiens) et la lecture du tableur (je me suis fait avoir en ne lisant que le chart du verre à enlever (et le pourcentage dans Airy) alors que pour bien critiquer ce qu’on vient de retoucher, il vaut mieux regarder l’évolution des écarts entre points de mesure (qui a été creusé par rapport aux autres)…. Par exemple je m’étonnais qu’il faille toujours enlever un peu plus dans la zone de 75 malgré mes retouches… je creusais en fait un peu le centre !! (je suis une « brune » comme dirais Serge) Bon Serge , justement, quand on met dans la cible d’airy à moins de 60% et qu’on a entre 10 et 12 en sur/lambda… on s’arrête? Le problème au-delà (j’ai eu des mesures à lambda sur 14 mais revenues à lambda sur 11 par ne seconde mesure) est que la précision de la mesure devient diabolique et ca devient presque du pif.. je ne suis pas sûr qu’on ne finisse pas par tourner en rond (au mieux!).. Quand je lis sur les sites « faire des mesures sincères », pour moi ca veut dire qu’on quitte l’objectivité pour une autre dimension et que le foucauteur devient une boule de cristal !!

Serge, le 4 février 2004
Gilles, tu as l’air d’être au bout ! Si tes chiffres sont bons, tu as certainement fini ! Il est vrai que l’appréciation viens de la fiabilité des lectures. Je crois que si j’en étais où tu en es, je ferais au bas mot une dizaine de mesures, sans rien toucher, sur 2 méridiens, et je moyennerais chacun de ces méridiens. La précision est parait-il, proportionnelle aux nombre de mesures. Mais avec un L/12 et 60% max dans la tache, c’est tout bon !!! T’as gagné, vive toi ! Bon, je viens d’avoir une discussion avec ASTAM. Encore une. En effet, je désespère de mon dromadaire. ET bien, il m’a donné une solution et en 2 retouche, je suis à L/9 ! Un sorcier ce monsieur. Voici la recette, elle peut vous servir. Tout d’abord, ne pas faire comme dans les livres, pas de pressage à chaud avant de commencer, en plongeant le disque dans une bassine d’eau chaude. Juste un pressage à température AMBIANTE de 5 à 15 mn et roule. De plus, pour retirer ma bosse, il m’a conseiller d’APPUYER sur les disques (contrairement à ce qui est dit dans les grimoires où il est conseillé de ne pas ajouter de pression en fin de polissage), miroir dessus, courses normales (en infini dans mon cas). ET bien les copains, ça marche ! je retourne vers la sphère, et à un moment que je sens maintenant très proche, je vais atteindre la bonne parabole. Suite demain, après une bonne série de mesures pour affiner l’appréciation…. Il tient a saluer notre pousseuse de verre BRIGITTE pour son engagement et son courage dans cette aventure, il parait que les dames sont bien rares dans cette discipline !
Serge, le même jour
YOUAIAIAIAI, J’ai finiiiiiii !
C’est super, j’suis content ! Pourtant, j’ai cru avoir fait une boulette. En voyant mes profils d’onde, je me suis dit qu’en gratouillant judicieusement le verre ici ou là, j’arriverais sûrement à faire exploser le lambda. Inconscient…. J’ai remis le chantier en route pour 3 petites minutes. Ca a bougé, mais c’était moins un peu bon…. AYAYAYAYA !!! On laisse comme ça à lamnda / 11 ? On tente une petite dernière ? D’accord mais toute petite alors. En fin de compte, j’ai une légère bosse dans la moitié extérieure du miroir. Et bien j’ai dégarni le polissoir (par pressage avec des feuilles de papier découpées) sur la zone centrale, et sur la dernière zone périphérique, en faisant une découpe en étoile pour adoucir les transitions. J’ai frotté 2 mn et j’ai en première mesure un L/14. Le pied ! En laissant bien reposer, en affinant et en moyennant, j’obtiens d’après les calculs un L/19.4….. On croit rêver. Mais il faut tempérer cela, encore une fois par l’imprécision des mesures. Disons que dans tous les cas, j’ai plus de L/12 et ça me va comme ça. Le reste n’est que de la métaphysique dont je doute fort que ce soit bien flagrant à l’observation.
Je range le chantier, je fais le grand nettoyage et je me remets à l’ébénisterie. Dernière ligne droite. PIN-PON PIN-PON PIN-PON !!!

Gilles, le 8 février
Toutes, tous
Ca y est, j’ai laissé tomber le miroir (euuhh au sens figuré!) Il est F I N I !
Après plus de 50 retouches dont les 2/3 pas terribles, après avoir recommencé 3 fois à faire grimper le /lambda et après être redescendu 2 fois au ras des pâquerettes avec et sans parachute, Cette fois ci, il tient ce … lambda
Hier soir, je n’ai pas pu affiner les mesures : les yeux se croisaient.. Ce matin, j’ai resserré la fente du foucauteur au maximum maximum, re dépoli la diode et re positionnée bien comme il faut Et après une nuit de repos pour le miroir et aussi pour moi, j’ai refait une série de mesures (sincères!) ; le foucauteur a été impeccable et plus précis que jamais.
Ca varie entre 15,6 et 12,6 avec une petite préférence vers le haut!! Et toujours bien à l’intérieur de la tache d’Airy (point le plus mauvais d’une mesure = 78%). La teinte est lisse, pas de mamelonnage.. un plaisir Seule « ombre » au tableau, une irisation sur le bord signe d’un extrème bord rabattu …. j’ai hésité mais, vu l’ampleur de ce bord, je laisse, je suis rebattu ! on verra à l’usage si ça gène Interdit de retoucher ! je plie, j’arrête, je nettoie, je sors faire du vélo….
Brigitte, le foucauteur est à toi ! je te l’amène Vendredi ou avant si tu veux

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